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dimanche 18 décembre 2011

Samedi 17.12 : Pas mal du tout…


Après mes deux derniers vols assez moyens, j’ai décidé de changer de tactique. Plus question de suivre les bourrins et de foncer tête baissée, je vais me la jouer à mon rythme du genre « y’a pas le feu au laaaaac…. de dieu de dieu…. ». Je suis néanmoins faible et je décolle tout de même en 3ème position… on ne sait jamais. Jean-Marie me « pose délicatement » dans une jolie pompe du matin et je me fais 3000m sans problème.

2 ULM sur le Pad... le grand luxe!
 Direction sud… Helmeringhausen ou mieux. Je fonce sur la ferme de Moreson en survolant la dune du Gameparc. Ca plombe un max et je me retrouve à compter les autruches et autres gnous à 500m sol. Il est hors de question que je continue la tête dans le guidon et je décide de retourner au Pad pour refaire le plein et attendre Laurent. Avec 20 km/h de vent du nord, l’entreprise se révèle « laborieuse »… mais bon, on est là pour en ch… non ?
La pompe du Pad fonctionne et je refais le plafond. Cette fois, je ne m’accroche pas au pinceau et prends plus sur la plaine, fort des indications données pas notre AWACS (Jac et son Swift). Laurent m'annonce qu'il ne faut pas l'attendre car il galère avec le remorqué.
Je chemine à la verticale de la route C14 sans trop de problème et survole Opal. Il semble avoir un peu  trop « bourriné » et est posé au bord de la route. Avec 20 à 25 km/h de cul, je taille la route tel le Louis Mesnier ayant un Laurent Zahn aux fesses ( !).
Survol du Monument Valley local avec un beau plafond à 4500m, puis virage de la balise d’Helmringhausen. J’entends Toni Rumauf qui annonce « back to Burgsdorf » . J’avais déjà pris ma décision et je lui emboite la quille( !). Les 20 km/h de vent de face rendent les premiers kilomètres très pénibles, d’autant plus que je sais que le passage du venturi des « tables » est une épreuve qui laisse généralement des traces dans les slips.

Couchés, les thermiques...
Un œil sur le Mc Ready, j’ai une petite pensée pour maître Rühle, concepteur de ces merveilleuses machines. Les tables sont passées à l’arrache et je me retrouve bas sur le Schwarzrand. « Jac a dit » me rassure en me signifiant que le vent a tourné à l’ouest et que la crête génère des pétards à 5 m/s. Je m’accroche et effectivement je me fais un petit 4500m qui me permet de voir la vie « différemment ». J’aperçois même un petit cum qui se forme 5 km devant moi. Je lâche la bride de mon destrier et me jette dessous.
Bon plan ! 8m/s affiché sur le vario, ça c’est de la grande main qui te fait monter dans le ciel (hello Fred !). Plafond 5300m, je me rends compte que je n’entends pas le bruit de l’oxygène qui « pschitte dans les narines ». Après un rapide contrôle, je me rends compte que j’ai la canule dans l’oreille et qu’à moins d’une opération chirurgicale sévère, je ferais mieux de me la remettre dans les naseaux. Je dois lâcher les deux mains pour y parvenir et je me paye une jolie embardée. Tout rentre dans l’ordre, finesse 15 pour atteindre le Pad, ça baigne !
4500m encore à Moreson Farm, je vais pas gâcher et aller poser, même si après 6 heures de vol je suis un peu « émoussé ». Cap au nord donc, mais jute pour détruire…
En fait de « destruction », c’est du +3 en ligne droite et au lieu du plané final, je me retrouve à 5000m en un rien de temps. Je poursuis donc ma route au nord et je « finis » par trouver une zone de descendance. Je me mets immédiatement à spiraler dans l’espoir de descendre plus rapidement… on croit rêver. Le problème c’est que le soleil est déjà bas sur l’horizon et je n’ai pas trop envie de plier mon aile de nuit. Je vais pour poser à Burgsdorf quand un ange, les ailes chargées de calcanéum (cf. article) me susurre à l’oreille que ce n’est pas une bonne idée et je décide bravement d’aller poser sur le pad déserté. Posé  avec 15 km/h de vent… dans le soleil couchant… le rêve.
Je me désharnache en pleine euphorie et brutalement, l’adrénaline dissipée, les 7 heures de vols me tombent sur les épaules. Jamais fait un si long vol (en détail ici).
Merci.

4 commentaires:

Claude a dit…

....Conservateur.... ? Il me semblait bien qu'on ne peut pas ce faire des plus de 200 km. aller retour dans le JURA et se la jouer conservateur...

Allez La Suisse, Allez la France et que le meilleur gagne::: Gagne quoi ? La satisfaction personnelle d'avoir fait son plus beau vol que jamais... et de le partager avec leurs petits copains, qui soit dit en passant ce gèle le c..... dans la neige et le froid.

Claude a dit…

...même Anne a du plaisir et s'amuse à lire vos textes... c'est pas rien ....!

Anonyme a dit…

Bravo yvan super vol

josé calcaneum

Sylvain a dit…

Encore encore, sachez que votre fans club vous suit a la trace (façcon de parler pilotes). Merci pour les textes et les photo c'est vraiment un grand plaisir et bravo l'équipe francosuisse. A +++
Volbi