Que d'aventures ces
derniers jours ! jeudi matin, départ à l'aube avec Jean-Marie
et son fougueux ulm pour une « chasse au gibier » ;
nous sommes curieux de voire ce qui a survécu à la terrible
sécheresse… nous découvrons d'abord quelques petits groupes de
springboek, des gazelles sauteuses, puis les koudous, eland, gnous, et
encore d'autres antilopes inconnues. Au dire de Jean-Marie les
troupeaux sont moins nombreux et fournis, mais le spectacle est
grandiose pour le novice que je suis. Le summum arrive avec le survol
des gracieuses girafes, puis la découverte des rhinos…
Un copieux petit
déjeuner, puis départ au pad où on se fait surprendre par un dust
qui arrive par derrière le hangar et retourne l'ulm ! Tom
prends la relève, mais une fuite d'eau fait chauffer son moteur
alors que je suis à la remorque, il me fait signe de larguer… et
c'est très pénalisant car chaque faux départ entame notre
énergie ; ramener l'aile au point de départ, ôter les
nombreuses couches d'habits trempés de sueur, recontrôler le matos
et se rééquiper… le deuxième remorquage est très turbulent, je
largue bas par pitié pour mon brave remorqueur qui se fait ballotter
devant moi, mes camarades sont partis, je me contenterai d'un petit
vol en local (bon, faut quand même pas se plaindre, ici, un petit
vol en local, c'est quand même 3 heures, 4500 mètres de plafond et
100 km en triangle!)
Vendredi démarre
comme dans un rève. Départ tôt, remorquage impeccable, plafond
atteint en quelques dizaines de minutes, l'oxygène et la radio
fonctionnent, le tuyau de la gourde est en place, je suis bien
installé dans ma cabine de première classe et je met le cap à
l'ouest en direction du désert du Namib en companie d'Yvan et Opal.
Après 50 km, ils ont pris un peu d'avance, mais les cumulus refluent
à l'est, je les vois galérer bas et bifurque au sud. C'est la
cavalcade sublime, de nuage en nuage, les plafs à 4800m. les
transitions à 90 km/heure, j'ai aussitôt franchi les 80 km qui me
séparent des tables. Il est temps faire demi-tour et je me fais une
réflexion que la réalité ne va pas tarder à démentir :
aujourd'hui c'est la Namibie pour les nuls !
Effectivement un
imposant cumulus me barre le chemin du retour, pas encore vraiment
congestus, mais un rideau de pluie en descend. Je fais un large
détour sur le rand (plateau ouest) pour le dépasser et me retrouve
un peu bas sur la C14. Occupé à me refaire je n'ai pas remarqué
qu'il a grossi et me ratrappe. Le vario s'emballe, je suis en mode
fuite à donf, plein pot ! Je vais trop vite pour mon vieux VR,
tout à coup il entre dans de terribles vibration, j'ai l'impression
que l'aile à explosé, le vario est arraché de la barre de contrôle
en cassant sa sécurité, je ralentis un peu le « flutter »
se calme, mon aile est intacte, seule la speedbar est désespéramment
vide ! Je trouve enfin une zone descendante et me pose comme une
fleur au bord de la piste, sous la pluie et bien secoué !
Jean-Marie vient me chercher et me ramène sirotant une savanna bien
fraîche.
Aujourd'hui
dimanche, pause après six journées de vols consécutive : le
ciel est couvert et un peu de repos nous fera grand bien !
4 commentaires:
Trop bien ! J ouvre aussi une biere a vot'santé . Manu
On s'y croirait... Super jp
On s'y croirait... Super jp
Super les gars.
C'est bon ça de pouvoir suivre vos aventures... qui me replongent là-bas aussi. Merci pour le partage, c'est top.
Phiphi... un peu frustré quand même de ne pas être avec vous cette année.
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